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DE CHARTIER CREATEUR D’HARMONIES

Chartier écrit à Véronique Rivest: VÉRO… «JE ME SOUVIENS»

Mar 21, 2013

VÉRO… «JE ME SOUVIENS»
Voilà une épithète québécoise qui colle formidablement bien à l’émotion que provoque chez moi le parcours de cette « Grande Dame » de la sommellerie mondiale.
« Je me souviens » de la première fois où j’ai rencontré Véronique Rivest, ou plutôt que mon épouse Carole l’a rencontrée, au milieu des années 90, lors de ce qui était, je crois, son tout premier concours, celui du Meilleur sommelier du Québec. J’étais ce jour-là en étude intensive pour me présenter au concours du Meilleur sommelier du monde à Tokyo.
Carole était revenue à la maison en fin de journée, après les épreuves publiques, en me disant : « J’ai rencontré une sommelière hyper sympathique, tellement nerveuse la pauvre, mais avec un grand potentiel. Si j’étais un chasseur de tête, je miserais sur elle ! ».
J’ai eu le plaisir de faire sa connaissance lors de la soirée qui a suivi cette dure journée d’épreuves, et, depuis, j’ai toujours su qu’elle atteindrait « son » sommet, puis, si Bacchus le veut bien, « le » sommet de l’élite mondiale… Nous y voici.
Véronique Rivest s’est fait plus qu’un nom; elle s’est fait un surnom affectueux aux quatre coins de la « planète sommellerie ». Pour tout un chacun, c’est avant tout « Véro »! C’est peu dire du respect que lui voue l’ensemble de ses collègues.
Au-delà de l’ensemble de l’œuvre de Véro, ce qu’elle représente comme sommelière et comme femme accomplie dans un milieu malheureusement encore « trop » masculin, et de ses efforts que je sais très grands et pérennes, soutenus avec maestria par son conjoint Dominic Maury – dont je salue aussi sa précieuse participation en tant que « coach » –, il y a aussi une émotion forte qui se cache dans mon cœur de sommelier…
Mis à part tous les concours qu’elle a déjà remportés haut la main, cette Grande Dame qu’est Véro a décroché, à l’automne 2012, le prestigieux titre de Meilleur sommelier des Amériques, au Brésil, pays où j’étais candidat canadien au Concours du Meilleur sommelier du Monde, à Rio en 92… Et elle s’envole maintenant pour le monde, à Tokyo, où j’étais aussi candidat au même concours mondial en 95…
Je ne peux m’empêcher d’y voir là comme un nouveau cycle, et j’ai le sentiment, pour ne pas dire la conviction, qu’une place au «Soleil levant» attend la sommelière Véronique Rivest.
Peu importe la suite, tout ce que tu as fait jusqu’ici, chère Véro, rejaillit sur la sommellerie québécoise et canadienne, et je dirais même sur la sommellerie mondiale, car tu es devenue un exemple à suivre pour de si nombreuses femmes du monde du vin qui tentent, parfois difficilement, de se frayer une place à la grande table ronde de la sommellerie mondiale.
Alors, de tout cœur, Carole et moi te disons un GROS BRAVO très senti pour tes accomplissements d’exception.
Quant au Japon, il ne restera qu’à t’amuser… car à ce moment là, le travail sera bien « aviné » en toi, et tes collègues japonais, tout comme ceux de la « planète sommellerie », te le rendront bien, j’en suis convaincu.
FC.